« Mon désir d’approcher cette Chose si mystérieuse, dont dépendent les avant-gardes, a donné lieu à un brouillon raturé de nombreuses fois. Associant visibilité et lisibilité, la rature synchronise le renouvellement du texte et sa mémoire. De la rature l’ordinateur n’a laissé que la métaphore. La rature a disparu, mais pas le ratage. Sur le ratage on peut toujours compter ! C’est ce que fait entendre cette rafale de Samuel Becket : Essayer encore. Rater encore. Rater mieux. Échouant à dire le vrai, échouant à tout dire, échouant à finir, un nouveau titre, en attendant mieux, justifie seul ce texte : poétique du brouillon ».
Lire le texte de François Deck : Poétique du brouillon, 2016