Ce texte vise à présenter ma recherche de Master 2 à travers la manière dont la notion de « dispositif » s’est avérée utile pour orienter ma démarche. En effet, cette notion mobilisée au départ pour appréhender les « Pérégrinations » (manifestation artistique et culturelle organisée dans le massif du Jura) a aussi été importante aussi bien pour appréhender la dimension écologique des pratiques à l’œuvre que pour conscientiser, élaborer et critiquer mon propre « dispositif » de recherche.
Des expériences esthétiques comme point de départ
Au moment de démarrer ma recherche [1] dans le cadre du Master 2 « Médiation, Art, Culture [2] », je m’intéressais depuis plusieurs années déjà à la fonction sociale et politique jouée par les arts, tout particulièrement par la poésie et le théâtre. J’entends ici par « social et politique » ce qui maintient ou transforme, de manière organisée ou non, les sociétés, les mondes et les individus qui les composent. Certaines de mes expériences esthétiques m’avaient en effet particulièrement marquée, il me semble le plus souvent parce que – ou en conséquence de quoi –, je les associais à une modification importante de ma manière de percevoir le monde. Mon mémoire de Master 1 « Arts du spectacle » avait ainsi porté sur les liens entre enfance et violence dans le théâtre contemporain européen et plus particulièrement sur les usages idéologiques et dramatiques des figures d’enfants et des motifs de l’enfance comme « ré-activateurs de conflits », entre instrument de critique sociale et espace d’exploration poétique [3]. Ce travail s’était inscrit dans le prolongement critique de ma propre expérience de spectatrice, interpellée par ce que certains auteurs et metteurs en scène proposaient et, parfois, nous imposaient.
Probablement en recherche, au travers de ces premiers travaux, de mon « identité » de « littéraire engagée », je constatais que ma vision du monde et mon rapport au politique étaient marqués par mes expériences esthétiques, sans que cela soit toujours compris dans les milieux dans lesquels j’évoluais et sans tout à fait comprendre moi-même ce qui se jouait dans cette circulation entre poétique et politique. Aussi me suis-je régulièrement demandé ce que ces œuvres qui avaient été pour moi marquantes pouvaient porter en germe de « politique », de processus transformateurs à l’échelle individuelle et collective.
Décrire le « dispositif », une manière d’appréhender ce qui échappe
Au cours de l’année 2014, certaines propositions artistiques et culturelles m’ont paru particulièrement intéressantes à explorer dans la perspective qui était la mienne : ce fut le cas des « Pérégrinations » organisées par l’association Saute-frontière-Maison de la Poésie transjurassienne et de la « Criée publique » proposées par les Fées Rosses, jeune compagnie grenobloise de théâtre-déclencheur. Ces deux dispositifs de médiation artistique et culturelle avaient pour point commun une dimension que l’on pourrait qualifier de « participative » ou d’« immersive » et une critique plus ou moins directement assumée du système capitaliste actuel (ou tout au moins de l’hégémonie du pouvoir économique). Dans le mémoire de Master 2, seule l’expérience des Pérégrinations est abordée toutefois les deux expériences se sont mutuellement constituées et enrichies au cours du travail de recherche, moins par un travail de comparaisons que par le jeu des écarts vécus.
Les « Pérégrinations » allient la découverte de la poésie (lue, récitée, chantée) et plus largement de la littérature et des arts, à la (re)découverte d’un « territoire » et de certaines activités qui lui sont liées (agriculture, artisanat, hébergement, restauration, etc.). La proposition étudiée trouve sa place dans un festival organisé chaque année par l’association Saute-Frontière, maison de la poésie transjurassienne, membre de la Fédération Européenne des Maisons de Poésie (MAIPO). Les journées de randonnées poétiques sont au cœur du dispositif. Ayant participé en tant que « pérégrine [4] » à une partie de l’édition d’octobre 2014 des ces Pérégrinations, j’ai souhaité, dans le cadre du mémoire de recherche, tenter d’interroger, clarifier (et ainsi contribuer à construire) ma posture d’étudiante-chercheure dans le rapport que j’entretiens avec mes « expériences ». Comment lire, analyser et interpréter ces expériences que je qualifiais de « poétiques » et leur retentissement supposé ?
Dans un premier temps, la notion de « dispositif » a été précieuse et m’a servi de clef d’entrée. De plus en plus mobilisée en sciences sociales, cette notion pose la question de son usage réellement conceptuel ou simplement générique (le « dispositif », un mot-valise ayant progressivement remplacé celui de « structure » ?) [5]. Rapidement, la notion s’est toutefois imposée comme une des manières possibles de saisir notre objet par la mise en distance temporaire de l’expérience. Comme l’explique Christophe Hanna reprenant Francis Ponge : « Observer un texte comme un dispositif a (…) pour effet premier de fortement le dé-subjectiver puisque cela le fait percevoir sous l’angle de ses possibilités d’action dans un milieu. [6] ». On entendra ici la référence au « texte » non dans son acception littéraire classique mais dans sa dimension extensive, englobant l’ensemble des écritures liées à une œuvre ou à un dispositif donné. Pour reprendre Roland Barthes :
« (…) tout ce qu’on peut dire d’une œuvre est qu’il y a en elle du Texte. […] Le Texte déjoue toute typologie culturelle : montrer le caractère illimité d’une œuvre, c’est en faire un texte, même si la réflexion sur le Texte commence à la littérature (c’est-à-dire un objet constitué par l’institution), le Texte ne s’y arrête pas forcément : partout où une activité de signifiance est mise en scène selon des règles de combinaison, de transformation et de déplacement, il y a du Texte : dans les productions écrites bien sûr, mais aussi dans les jeux d’images, de signes, d’objets : dans les films, dans les bandes dessinées, dans les objets rituels. [7] »
Notre objet d’étude qui est un objet résolument « culturel » ressemble à ces objets littéraires que Christophe Hanna range du côté des « ovnis » (objets verbaux non-identifiés) qui dérangent, non pas « inouïs » mais rétifs à l’analyse en l’état actuel de notre vocabulaire. Ainsi affirme-t-il : « Considérer un texte littéraire comme un ovni signifiera d’abord faire face à un « objet » et devoir trouver le moyen de décrire ce qu’il (nous) fait, ce que nous pouvons en faire dans un contexte donné. [8] » C’est dans cet esprit que je me suis confrontée au cours de la recherche à ma propre expérience poétique des Pérégrinations, dans la perspective à la fois de la déplier, de m’en distancier et de tenter d’en tirer une contribution utile à mon propre cheminement.
Dans un texte intitulé « Du dispositif », Bernard Vouilloux définit le dispositif comme « un agencement résolument hétérogène d’énoncés et de visibilités qui lui-même résulte de l’investissement d’un ensemble de moyens appelé à fonctionner stratégiquement au sein d’une situation (d’un champ de forces) donnée [9] ». En ce sens, la notion de « dispositif » permet de rendre compte de l’agencement complexe (au sens promu par Edgar Morin de complexus : « ce qui est tissé ensemble [10] ») à l’œuvre dans les formes culturelles proposées. Elle nous conduit également à être particulièrement attentifs, au-delà des énoncés, à des éléments a priori moins visibles ou moins explicites et pourtant également constitutifs du « champ de forces ». Encore faut-il définir à quelle échelle situer le dispositif qui nous semble le plus significatif puisque, dans le cas des Pérégrinations, nous faisons face à une multiplicité de dispositifs articulés les uns aux autres. Compte-tenu du caractère projectif de la notion même de « dispositif », qui nécessite de repérer/postuler une unité à telle ou telle échelle, il était d’autre part essentiel de préciser, à chaque fois, le dispositif analysé tout en gardant à l’esprit la multiplicité et l’enchevêtrement des dispositifs au sein de laquelle le propos était situé.
Du dispositif de médiation culturelle au dispositif de recherche
L’opportunité de réaliser un stage auprès de l’association Saute-frontière a été un élément décisif du processus de recherche. Si les missions confiées à temps partiel pendant deux mois ne relevaient pas d’une activité de recherche et ne portaient pas non plus directement sur le dispositif des Pérégrinations, cela m’a permis, en remettant un pied sur le terrain de mon expérience esthétique initiale, de réactiver et prolonger cette expérience ainsi que d’avoir directement accès à différentes ressources du terrain concerné.
Compte-tenu des contraintes temporelles et géographiques, il semblait toutefois peu réaliste de mener une véritable enquête de terrain sociologique. C’est donc plutôt à un exercice d’interprétation de ma propre expérience que je me suis livrée tout en cherchant, par une double description interne-externe et une mise en perspective du dispositif, à donner prise au lecteur et au débat critique. Ma démarche a donc trouvé son ancrage dans les études littéraires, partageant avec la sociologie : des notions, des références et des analyses importantes. Différentes références philosophiques ont également été mobilisées, principalement issus ou proches des courants de la phénoménologie et du pragmatisme. Certaines lectures anthropologiques m’ont enfin permis de mieux appréhender notre héritage occidental en matière de catégories de pensée (notamment quant à l’opposition nature/culture) et d’opérer un relatif décentrement quant aux manières de se situer dans le monde.
Au plan méthodologique, j’ai eu tout au long du travail quelques difficultés à définir les contours de l’objet de recherche, ce qu’il était pertinent d’observer et d’analyser parmi les nombreux énoncés (et non-énoncés) du « dispositif ». Le fait de m’en tenir aux éléments du dispositif dont j’ai directement pu faire l’expérience concrète m’a permis de délimiter, sous la forme d’un récit, une première « portion » avec l’idée que pouvait se (re)jouer dans le micro de l’expérience, tout ou partie des dynamiques (ré)générées par le dispositif dans son ensemble. Parmi ces éléments, le texte de la lecture-concert aurait pu faire en tant que tel l’objet d’une analyse plus approfondie. Il aurait fallu mobiliser pour cela une approche comme l’ethnopoétique, permettant à la fois d’entrer dans l’hétérogénéité des propos et de ne pas isoler les traces écrites et publiées de la performance elle-même mais cela aurait été me semble-t-il un tout autre projet de mémoire. Pour éviter une analyse de texte littéraire (le GREP [11] parle quant à lui de pratiques poétiques et d’analyse de discours) j’ai finalement choisi de ne mentionner que quelques passages marquants permettant de rendre compte, en écho aux photographies, du contenu et de la forme de cette lecture.
D’autre part, si le récit d’expérience et le questionnement de mes cadres d’interprétation ont constitué une première étape, la confrontation des différents matériaux (récit, notes de recherche, références théoriques, entretien avec la chef de projet de Saute-frontière) n’a pas relevé d’un processus linéaire et strictement méthodique (mobilisant des outils prédéfinis à chaque étape) mais procédant plutôt par allers-retours, circulations, arrêts et migrations (par exemple d’une discipline à l’autre), processus dont la forme pourrait s’apparenter à celle des Pérégrinations sur la base d’un dispositif de recherche éco-poétique que j’aurais progressivement contribué à mettre en place. Cela n’a pas été sans soulever de questions sur la manière de procéder, de rendre compte du processus et d’étayer ces choix méthodologiques dans le cadre d’un mémoire de recherche. À propos des rapports entretenus avec son milieu, David Abram écrit quelque chose comme : « la vérité c’est d’abord la qualité des relations que nous entretenons avec ce qui nous entoure [12] ». Alors évidemment quant il faut terminer un travail universitaire dans le temps imparti, cela questionne : a-t-on suffisamment pris le temps de s’entretenir avec les différents acteurs ? N’a-t-on pas lu et interprété un peu trop vite tel ou tel ouvrage ? N’a-t-on pas balayé ce qui résiste ? Et cetera.
Appréhender sa recherche en termes d’« écologie de l’attention [13] » peut par ailleurs, de mon point de vue, constituer une manière de penser et d’assumer le caractère non-exhaustif et provisoire de la recherche : en rendant compte des mécanismes attentionnels qui nous gouvernent, en gardant à l’esprit les influences sociales, politiques, institutionnelles et médiatiques qui nous traversent, en reconnaissant notre capacité à investir, créer ou transformer des environnements propices au surgissement de nouvelles situations au sein desquels le « chercheur » est impliqué, aussi bien par les dispositifs qu’il met en œuvre que par les représentations qu’il véhicule.
L’intérêt de ce travail me semble finalement résider dans la manière d’observer et de « faire parler » un dispositif apparemment bien peu révolutionnaire… Pour en saisir le potentiel politique, il m’a été nécessaire d’aborder une proposition culturelle comme les « Pérégrinations » en refusant de la catégoriser d’entrée et de la juger trop rapidement : « randonnée-lecture » (« déjà-vu et un peu niais »), « dispositif de médiation culturelle » (« trop contrôlé »), « festival littéraire » (« trop commercial »), « découverte du patrimoine » (« trop figé ») mais plutôt, en la prenant, dans un jeu à la fois sérieux et amusé, au pied de la lettre, c’est-à-dire en tentant ces « allers et venues, des déplacements incessants, un voyage à l’itinéraire compliqué, en particulier la migration de certains oiseaux [14] » proposées par la définition du Dictionnaire Historique de la Langue Française d’Alain Rey. Cette métaphore des « Pérégrinations » appliquée à la recherche est en tous cas ce qui m’a permis, en complément des appuis théoriques de Christophe Hanna et Bernard Vouilloux de m’intéresser moins aux catégories (de pensée et d’action) qu’aux circulations entre celles-ci, aux manières dont les acteurs culturels et politiques (dont je fais partie) peuvent à la fois y avoir recours, s’en distinguer, les maintenir et forcément, dans une certaine mesure, contribuer à les transformer et à transformer ce faisant leur milieu dans la triple dimension de l’écosophie proposée par Guattari articulant écologie environnementale, écologie sociale et écologie mentale. A posteriori, le fait de parler de « dispositif éco-poétique » s’est affirmé comme une manière de considérer et de conjuguer ensemble :
- l’œuvre comme production intentionnelle d’agencements dont les effets ne sont toutefois pas pleinement maîtrisés notamment parce qu’il s’y produit quelque chose d’autre (notamment des altérations, des altérités, des alternatives) ;
- la manière dont l’implantation dans un milieu participe de la mise en visibilité des relations qui s’y établissent et se modifient au gré des interactions ;
- le changement de perception et d’état (de conscience) qu’il est possible de cultiver, le rôle de la réception nous rendant disponible et à l’écoute de l’expérience de transformation que permet cette circulation entre différents modes de présence au monde.
Cela permet alors d’entrevoir la possibilité d’une action culturelle dont la teneur écologique relève moins des contenus (littéraires, politiques ou didactiques) que de la forme ; une action culturelle ayant moins recours au registre catastrophiste qu’à la mobilisation de ressources participant d’un éveil sensible et politique. On comprend alors l’intérêt qu’aurait l’écopoétique pour l’instant très concentrée sur les écritures, principalement romanesques, « dans les livres », à observer cette littérature « hors-les-livres » qui donne de précieuses indications quant à la dimension écologique des processus contemporains d’écriture et de création et réciproquement. On imagine également l’intérêt que pourrait également trouver la sociologie à croiser les approches et les objets de la sociologie de l’art et de la culture avec celles des pratiques écologiques [15].
Se relire à travers l’épreuve du dispositif : une expérience de recherche transformatrice
Sur un plan plus personnel, cette expérience de recherche m’a permis de prendre conscience d’une difficulté à rétablir, renouer un rapport sain [16] entre l’expérience concrète du monde et les « fictions théoriques » que les sciences sociales mettent en circulation, que nos cultures véhiculent et que les pouvoirs politiques et économiques reprennent à leur compte en en surdéterminant les usages [17]. Sans détailler les ambivalences qui ont été les miennes, la tension était forte entre la volonté de faire « parler » son expérience et la propension à la recouvrir d’énoncés exogènes. De même s’agissant de la difficulté à écrire à la première personne du singulier (le « nous » de référence n’ayant pas été liquidé et refaisant surface à plusieurs reprises…).
L’invitation à « penser ailleurs » (pas forcément très loin géographiquement) m’a d’autre part permis un décalage (et une reconfiguration de mon quotidien) et au bout du compte, une relecture-problématisation de mon propre itinéraire politique & « académique ». Même s’il aurait été probablement plus confortable pour moi de travailler sur la criée publique des Fées Rosses à la fois sur le plan géographique, relationnel et militant, il me semble que le détour a été très profitable, me permettant d’entrevoir d’autres manières d’envisager l’action culturelle (et notamment la dimension politique des arts non pas forcément dans mais plutôt au détour de l’œuvre) et d’autres manières de composer des pratiques de recherche assumant l’implication du chercheur dans une communauté. En effet, si mon implication dans le jeu des acteurs locaux est demeurée limitée, ma posture de recherche ne s’est toutefois pas située en totale extériorité : certes non pas « complice » d’une structure dont je défendrais par principe ou par connivence les actions ; mais toutefois « complice » du processus de questionnement et d’empowerment d’acteurs culturels qui sont autant d’individus et de groupes confrontés à de multiples crises ; « complice » car convaincue de l’importance d’une recherche au service de la société, attentive aux processus parfois moins visibles et acceptant d’accompagner les individus et les groupes dans la mise en récit et l’élaboration théorique de leurs pratiques. Même si le travail du mémoire ne s’est pas inscrit dans une démarche collective, une forme de compagnonnage s’est dessinée au fur et à mesure des échanges et pourrait encore prendre d’autres formes à l’avenir.
Enfin mais cela est très lié au point précédent, je retiens l’invitation à « penser chemin faisant ». La posture que je cherche à construire relève finalement peut-être en partie de ce que Pascal Nicolas-le Strat nomme la recherche « de plein vent [18] » qui conduit à faire bouger, évoluer le cadre chemin faisant, contribuant à des aventures collectives tout en témoignant de ce que celles-ci font à nos perceptions et de nos pratiques, y compris et tout particulièrement à nos pratiques de recherche.
Amandine DUPRAZ, mars 2016
[1] Amandine Dupraz, Les Pérégrinations en Jura : analyse d’un dispositif éco-poétique (sous la direction d’Yves Citton), 2015. Mise en ligne à venir : https://experiencespoetiques.wordpress.com. Le présent texte a été rédigé à partir de ma note préparatoire de soutenance et reprend également certains passages de l’introduction et de la conclusion du mémoire.
[2] La spécialité recherche « Médiation, Art, Culture » du Master Productions et Médiations de Formes Culturelles co-habilité par l’Université Pierre Mendès France (Grenoble 2) et l’Université Stendhal (Grenoble 3) propose quatre parcours disciplinaires : Sociologie, Lettres, Histoire et Information-communication. Inscrite en parcours Lettres, mon année s’est surtout composée d’enseignements et de séminaires de Lettres et de Sociologie de l’art et de la culture.
[3] Ce mémoire de M1 soutenu en 2012 s’appuyait sur l’analyse dramaturgique de deux pièces de théâtre contemporain : Rouge, noir et ignorant d’Edward Bond et Comme elle ne pourrissait pas… Blanche-Neige d’Angelica Liddel.
[4] Les pérégrin-e-s sont le nom donné aux participant-e-s des Pérégrinations.
[5] BEUSCART, J.-S. ; PEERBAYE, A. « Histoire de dispositifs », Terrains & Travaux, n°11. 2006. p. 3-15
[6] HANNA, Christophe. Nos Dispositifs poétiques. Paris : Questions théoriques, 2009. p.15
[7] BARTHES, Roland. « Jeunes chercheurs », Revue Communications, n°19, 1972. p. 4
[8] HANNA, Christophe. Op. cit., p. 11
[9] Vouilloux, Bernard. « Du dispositif » in ORTEL, P. (éd.). Discours, image, dispositif. Penser la représentation. Paris : L’Harmattan, 2008. p. 28
[10] MORIN, Edgar. Introduction à la pensée complexe (1990). Paris : Le Seuil, 2005. p. 21
[11] Groupement de Recherche en EthnoPoétique (dirigé par Maria Manca). Cf. site Internet de l’équipe de recherche : GREP GDR 3068 <http://ethnopoetique.com/> Consulté le 15 mai 2015.
[12] La traduction française est peut-être plus ambiguë que le texte original auquel je n’ai pas eu accès. ABRAM, David. Comment la terre s’est tue. Pour une écologie des sens (1996). Paris : La Découverte, 2013.
[13] CITTON, Yves. Pour une écologie de l’attention. Paris : Le Seuil, 2014.
[14] REY, Alain (dir.) Dictionnaire historique de la langue française. Tome 2. Paris : Le Robert, 2006. p. 2659
[15] A propos des pratiques écologiques », je pense notamment à l’ouvrage d’Helène Houdayer qui pose déjà quelques jalons en matière de rapports imaginaire & pratiques écologiques. HOUDAYER, Hélène. L’Appel de l’environnement. Sociologie des pratiques écologiques. Montpellier : Presses universitaires de la Méditerranée, 2014.
[16] Eric Chauvier souligne l’existence de « pathologies du langage ordinaire » in CHAUVIER, Eric. Les Mots sans les choses. Paris : Allia, 2014
[17] Sur ces questions de langage, ma recherche a également été marquée par la lecture de David Abram (op. cit.) et de Starhawk : STARHAWK. Rêver l’obscur. Femmes, magie et politique (1982 pour l’édition anglaise). Paris : Cambourakis, 2015
[18] NICOLAS-LE STRAT, Pascal. « Une recherche de plein vent ». Pascal Nicolas-Le Strat, Fabriques de sociologie, 16.11.2014. http://www.pnls.fabriquesdesociologie.net/une-recherche-de-plein-vent/ [Consulté le 8.06.2015]
Pour citer cet article : Amandine DUPRAZ, Éprouver et penser le « dispositif », https://corpus.fabriquesdesociologie.net/eprouver-et-penser-le-dispositif/, mis en ligne le 07 mars 2016