Entre indexicalité et réflexivité, la « fabrique » du sens commun, théorie et usages ethnométhodologiques

On doit l’usage intensif des termes d’indexicalité et de réflexivité à l’ethnométhodologie de Harold Garfinkel. Après avoir été controversée lors de son apparition, au point d’être comparée à une secte, puis tolérée mais comme « à la marge », l’ethnométhodologie trouve aujourd’hui un écho grandissant comme discipline opérationnelle d’observation et de compte-rendu des pratiques professionnelles. Paradoxalement, cette applicabilité est très largement due au radicalisme de sa posture épistémologique, entièrement fondée sur une considération minutieuse des opérations de fabrication du sens commun. L’objet de cet article est d’éclairer cet apparent paradoxe en donnant à voir le fonctionnement de cette « fabrique », de montrer les limites qu’elle impose mais aussi les possibilités qu’elle ouvre et d’indiquer quelques-unes de ses applications pratiques. Poursuivre la lecture : Pierre QUETTIER, Entre indexicalité et réflexivité. La « fabrique » du sens commun, théorie et usages ethnométhodologiques

Pour une participation effective des publics à la politique publique : Construire des espaces de coopération

La participation des publics à l’élaboration des politiques publiques qui les concernent, aux décisions qui conduisent aux grandes orientations de ces politiques publiques est au cœur des questions qui se posent de manière transversale au champ du travail social depuis 15 ans, et de la politique de la ville depuis plus de 30 ans. Continuer la lecture de Pour une participation effective des publics à la politique publique : Construire des espaces de coopération

Pour une prise en charge collective des vulnérabilités

Cet article pose les bases de mon travail sur la question de la prise en charge collective des vulnérabilités. Il explore les liens que nous pouvons faire entre l’éthique du care et le commun, il tente de thématiser la question des vulnérabilités dans différents champs (le territoire, le savoir, les affects) et, enfin, il traite de manière impliquée du travail de recherche que je mène dans différents collectifs.

J’essaie d’y développer l’idée que les collectifs se construisent, construisent le commun et leur autonomie d’autant mieux qu’ils prennent en charge les vulnérabilités dont ils se nourrissent, dont ils sont porteurs et dont ils peuvent devenir les producteurs.

Les jalons qui sont posés dans ce texte feront l’objet d’un travail plus approfondi durant l’année, les années à venir ; plusieurs pistes sont ouvertes tant sur les plans méthodologiques, épistémologiques, politiques que thématiques.

J’espère que la lecture que vous en ferez ouvrira à des discussions.

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Des fabriques du social aux nouvelles fabriques du sociologue

Rapport du Laboratoire Social de Recherche-Action dans la Cité – LASRAC (Programme de recherche de la Région Bretagne – Appropriation SOciale des SCiences), juillet 2015, Collège Coopératif en Bretagne (Nadine Souchard), en collaboration avec le laboratoire ESO-Rennes 2 (Yves Bonny) en partenariat avec la MJC Antipode, l’association Tout Atout et l’IUT Carrières Sociales. Se reporter à la présentation de La fabrique du social sur le site du Collège Coopératif de Bretagne. Continuer la lecture de Des fabriques du social aux nouvelles fabriques du sociologue

La recherche-action coopérative, une voie contributive aux productions de la société civile

Ce texte présente les orientations de recherche impliquée que nous avons développées comme sociologues dans le cadre de différents projets de recherche récents. Continuer la lecture de La recherche-action coopérative, une voie contributive aux productions de la société civile